Immeuble à l'angle de la rue Madame et de la rue d'Assas (architecte et date de construction inconnus).

 

On parle traditionnellement d'oriel pour décrire ces baies vitrées en encorbellement, mais on entend également souvent le terme de "bow window" (fenêtre arquée) ou de "bay window" pour décrire cette caractéristique architecturale. C'est le décret du 22 juillet 1882 qui rend possible ce genre de saillie dans la façade des immeubles haussmanniens. Puisqu'ils devaient être démontables, la plupart ont été construit en métal ou en bois. Il faudra attendre 1893 pour voir l'apparation de bow windows en pierre. Du fait de la réglementation (autorisé à partir de 4 mètres de hauteur), la plupart des oriels sont construits à partir du 2e étage, et se poursuivent généralement jusqu'au 5e (les immeubles haussmanniens ayant un balcon filant au 2e et une corniche au 5e étage), comme sur cette photo (9 rue Lagrange, 5e arrt.). Ici, cet oriel se trouve uniquement au 1er étage, mais sans doute quand même au-dessus des 4 mètres réglementaires.

Plus d'info sur le site www.wmaker.net/opcc (Les immeubles Haussmann à Paris).

Après La Fabuleuse histoire de la tour Eiffel (2014), les éditions Prisma et l'auteur Pascal Varejka nous proposent un nouvel opus de même facture sur l'ensemble de l'Exposition universelle de 1900: Paris 1900, La Fabuleuse histoire de l'exposition universelle .

Richement décoré avec de nombreuses photographies en noir et blanc et des documents en couleur (affiches, cartes postales, etc.), l'ouvrage revient sur tous les aspects de l'expo, de sa mise en place (destruction du Palais de l'industrie, etc.) à son bilan, battant tous les records de fréquentation, en passant par les profondes modifications qu'a subies la capitale pour porter cette expo : apport de l'électricité, construction du métro et d'une nouvelle gare des Invalides, réaménagement complet des quais de Seine, de la Concorde au Champ de Mars...

Avec son rendu mat, qui apporte une plus-value aux documents d'époque (même s'il a tendance à ternir un peu et flouter les photos – on déplorera quelques agrandissements hasardeux), et sa couverture particulière, cet ouvrage est vraiment appréciable et constitue un parfait résumé de cette Expo démesurée, qui a marqué la fin d'un siècle et l'entrée dans le nouveau...