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Paristeampunk

Paristeampunk
9 septembre 2018

Serres : mise à jour du comparatif

Serres, comparatif des dimensions au solLe panorama et comparatif des serres (Serres : panorama et comparaison des dimensions au sol) vient de recevoir une importante mise à jour, tant d'un point de vue présentation que contenu. Le nombre de nouvelles serres (dont de nouveaux pays) est tel que le comparatif a plus que doublé de taille (de 87 sites à 217). J'en ai également profité pour améliorer la présentation de certaines serres existantes, en précisant des informations textuelles qui me manquaient jusqu'à présent (dates, architectes, etc.) et en améliorant certains plans (j'y ai parfois ajouté des parois intérieures en mettant de côté l'idée de ne dessiner que les contours extérieurs, afin de ne pas se faire de fausse idée quant aux dimensions internes de certaines serres au sein d'un complexe vaste, comme à Longwood aux États-Unis).

La présentation se déploie désormais sur trois colonnes, par ordre alphabétique descendant (pour certains pays comme la France et le Royaume-Uni, le comparatif s'étale sur plusieurs images : il faut lire les colonnes de gauche à droite et revenir à gauche chaque fois que le titre "France (suite)" apparaît). J'ai ajouté des numéros pour mieux se retrouver dans le cas de gros complexes de serres. L'ensemble est encore petit à lire sur la page, car les images sont réduites (ne pas hésiter à cliquer sur les images pour les afficher en grand). Il me reste à mettre à jour la liste exhaustive des serres présentées dans le comparatif (la liste qui se trouve après les images) ainsi que l'article connexe sur les sources utilisées.

Si la liste s'est vue ajouter de nombreux sites de toute première importance, les petites serres privées se sont également multipliées (et il en reste sûrement des centaines non référencées ici), dont la superficie au sol est parfois très faible en comparaison des sites plus gros. J'hésite à scinder le comparatif en deux, en mettant d'un côté les jardins botaniques et grosses demeures (anglaises notamment), et d'un autre côté les petites serres privées et jardins d'hiver. Cela va notamment dépendre des mises à jour ultérieures, si je trouve toujours plus de ces petites serres à ajouter...

Au fil des pays, j'ai aussi opté pour laisser les références de serres dont je n'ai pas de plan ou de photo. C'est essentiellement pour ne pas les oublier et continuer à chercher des infos sur ces serres disparues... Pour le Royaume-Uni, le site de la National Library of Scotland qui donne l'accès à une carte ultra-détaillée de tout le Royaume-Uni au début du siècle (aidé du site Britain from Above pour les photos d'époque) est une ressource inépuisable pour retrouver la trace et les plans des serres détruites et parfois oubliées. Avoir l'équivalent pour le reste du monde serait un rêve... Pour certaines serres d'autres pays, j'ai dû me contenter de plans schématiques. J'espère pouvoir préciser ces plans un de ces jours.

Enfin, il n'y a dans la majorité des cas qu'une photo de chaque serre (et souvent d'extérieur). Je vous invite à jeter un coup d'oeil sur Google à chacune de ces serres et les découvrir sous d'autres angles, car ce sont toutes de véritables trésors, tant architecturaux que botaniques et paysagers...

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21 mai 2018

Les serres-aquariums à Victoria Regia

Au 19e siècle, parmi toutes les plantes que l’on rapporte de l’autre bout du monde, il y en a une particulièrement difficile à acclimater que l’on rêve d’avoir dans son jardin : la Victoria amazonica (ou Victoria regia).

Cette plante aquatique tropicale de la famille des nymphéacées, aux larges feuilles flottantes pouvant atteindre 3 mètres de diamètre et aux fleurs magnifiques, nécessite beaucoup de lumière, d’humidité et de chaleur. Elle est découverte en 1801 en Bolivie par le botaniste Thaddäus Haenke (après l’expédition Malaspina).

Victoria_endroit_2

Victoria amazonica

Comme on l’a vu dans l’article sur l’origine des serres, la question de reproduire ces conditions climatiques se voit résolue à partir des années 1830, date à laquelle on commence à construire les premières serres monumentales (voir aussi l'article sur les serres du jardin des plantes) : amélioration des techniques de construction en fer, accroissement de la superficie des baies vitrées, conception de systèmes de chauffage par thermosiphon, qui transporte de l’eau ou de la vapeur d’eau et permet un chauffage plus efficace et plus constant que les poêles.

C’est le Royaume-Uni qui va arriver en premier à acclimater ces plantes. Le duc de Devonshire et le duc de Northumberland se lancent dans une course effrénée pour faire fleurir en premier la Victoria amazonica. Le premier détient notamment, sur son domaine de Chatsworth, la Great Stove, serre monumentale construite par Joseph Paxton et Decimus Burton entre 1836 et 1841. Le second possède quant à lui le domaine de Syon House, où se trouve la très belle serre-orangerie datant de 1827.

Great Stove   Syon Park

La Great Stove de Chatsworth (Joseph Paxton et Decimus Burton, 1836) et la serre de Syon Park (Charles Fowler, 1827)

Les premières graines de Victoria amazonica qui arrivent en 1846 ne germent pas. Il faut attendre le second lot provenant de Bolivie et rapporté en 1847 pour le compte du domaine royal de Kew pour obtenir des résultats significatifs. Joseph Paxton obtient de Kew quelques graines, qu’il arrive à faire germer au domaine de Chatsworth dans une petite serre et son bassin construits pour l’occasion. En deux mois, les feuilles atteignent 1,20 mètre de diamètre. La plante grossit tellement qu’il faut la changer plusieurs fois de bassin. Enfin, le 9 novembre 1849, la première fleur éclot.

Chatsworth_Victoria_Regia_LIN_1849-

« On unbent leaf in fairy guise, Reflected in the water, Beloved, admired by hearts and eyes, Stands Annie, Paxton's daughter... » La fille de Joseph Paxton se tient sur une feuille de Victoria dans le bassin spécialement conçu pour la plante, à Chatsworth (journal daté du 17 novembre 1849).

Les jardins botaniques royaux de Kew ne tardent pas à voir fleurir leurs propres plantes, le 21 novembre 1849, et à Syon House, on réussit également à faire fleurir les Victoria, et à maintenir la floraison sur une longue période. L’impact de ces premières floraisons est tel que le 15 novembre, le duc de Devonshire offre sa première fleur à la reine Victoria et lui donne son nom en son honneur. Quant à Joseph Paxton, Il s’inspirera, dit-on, de la forme nervurée de la feuille de Victoria pour dessiner son futur Crystal Palace en 1851.

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La façade du Crystal Palace en 1851 (Joseph Paxton) et l’envers d’une feuille de Victoria.

Il faut un réceptacle pour ces plantes magnifiques. Joseph Paxton s’emploie à concevoir une structure plus conséquente et plus pérenne pour la Victoria regia (environ 16 mètres de côté). À Kew, la serre des nénuphars (Waterlily House) est construite en 1852 par Richard Turner (les premières floraisons ont dû se faire dans la Palm House, construite en 1848). La conception des deux édifices est assez similaire : bassin rond et édifice carré.

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Plans de la serre prévue par Joseph Paxton pour le domaine de Chatsworth (1849-1850) : environ 18,5×16 m.

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La Waterlily House de Kew, construite par Richard Turner en 1852 : 14×14 m et 6 m de haut.

Un peu partout, on se met à construire des « serres-aquariums », à savoir des serres surchauffées contenant un bassin central. À Paris, selon Yves-Marie Allain dans son ouvrage Une histoire des serres, Charles Rohault de Fleury, l’architecte du jardin des plantes qui a construit les serres en 1836, visite lors de son second voyage en Angleterre (1851) les serres de l’horticulteur Perry, près de Londres, et relève des données précises des températures à l’intérieur de la serre à Victoria : celle de l’air de l’ordre de 33 °C (ne descendant pas en dessous de 24 durant la nuit), celle de l’eau à 28 °C. Il fait alors construire la serre-aquarium du jardin des plantes à Paris en 1854, sur la terrasse située devant les serres courbes de l’époque. Cette serre n’existe plus aujourd’hui (il faut noter qu’à cette époque, la grande galerie de zoologie n’existait pas encore, pas plus que le premier jardin d’hiver monumental de Jules André, construit en 1889 et qui sera remplacé par le jardin d’hiver de René-Félix Berger en 1936).

Jardin des plantes_jardin d'hiver

Les serres du jardin des plantes de Paris dans les années 1920. Les pavillons de Rohault de Fleury sont au fond, la serre de Jules André se trouve à droite. La serre à gauche sur la photo pourrait être celle ayant abrité les Victoria amazonica.

Si les bassins sont d’abord rectangulaires, la forme ronde, qui fait écho aux feuilles de la plante, est rapidement utilisée. On conçoit alors la serre dans son ensemble de manière circulaire ou polygonale, surtout en Europe, où la première fleur de Victoria éclot le 5 septembre 1850 dans les serres de Louis van Houtte, à Gand (Eduard Ortgies , responsable des Victoria regia chez van Houtte, travaillait en 1849 avec Joseph Paxton au domaine de Chatsworth et a supervisé la toute première éclosion). La serre ronde n’est pas une idée nouvelle : John Claudius Loudon, botaniste et auteur de nombreux ouvrages sur l’horticulture, en a dessiné différents modèles dès 1817 (et on savait déjà faire des dômes en armature de fer, il suffit de voir celle réalisée pour la halle au blé de Paris, en 1811-1812).

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Plans de serre en forme de dôme par John Claudius Loudon dans son Remarks on the construction of hothouses, 1817.

La structure type consiste en une base en maçonnerie, d’environ 1 mètre de haut, qui soutient la structure métallique, cette dernière pouvant être curviligne (dôme plus ou moins écrasé ou étiré) ou droite (conique ou en forme de chapiteau : un cylindre plus ou moins haut soutenant un toit conique, parfois surmonté d’une lanterne). Ainsi, l’architecture de l’édifice, vu du dessus (ou de dessous), rappelle la forme même des feuilles de Victoria. Entre le bassin central et la paroi vitrée, le passage est généralement étroit, de l’ordre de 1 mètre. Dans certaines serres, comme celle de Bary à Strasbourg, un second bassin torique, épousant le pourtour intérieur de la serre, englobe le bassin central et la voie de circulation. Celui-ci accueille généralement nymphéas et autres plantes aquatiques.

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Plan en coupe de la serre de Bary, au jardin botanique de l’université de Strasbourg (1884, Hermann Eggert). Cette serre ronde, qui n’a jamais été profondément modifiée, est la seule encore debout en France.

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Plans en coupe et en élévation de la serre Victoria du Parc de la Tête d’Or (Lyon), construite en 1888, puis agrandie en 1929 pour accueillir le bassin périphérique (date du plan), avant d’être rasée et reconstruite en 1982 (les bassins sont conservés mais la nouvelle structure diffère fortement avec les lignes curvilignes du plan originel).

La plus emblématique de ces serres-aquariums est celle d’Alphonse Balat, l’architecte de la Cour de Léopold II, construite en 1854 dans le parc Léopold à Bruxelles. Elle s’appelle à l’époque « Serre à Victoria » ou « serre couronnée » en raison de sa lanterne ouvragée. Son plan est octogonal, chaque côté étant coupé par une large baie en arcade. La serre est ensuite déménagée au jardin botanique de Bruxelles (là où se trouve l’Orangerie, actuellement nommée Le Botanique), puis en 1941 dans le nouveau jardin botanique de Meise. Elle ne contient plus de Victorias, qui sont actuellement à l’intérieur du gigantesque palais des plantes, réalisé en 1958 (dans sa partie hexagonale en saillie). Alphonse Balat, quant à lui, s’est fait les armes avec cette petite serre avant de s’attaquer à l’édifice monumental de Laeken.

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La serre d’Alphonse Balat (1854) sur son site actuel. Elle ne contient plus de plantes aquatiques et est un peu décentrée dans le grand jardin botanique de Meise, mais elle reste accessible.

Il devait y avoir beaucoup de ces petits édifices ronds au 19e siècle, mais la plupart ont disparu, sans doute à cause de leur architecture fragile. Voici une petite collection de ce que j’ai pu retrouver au fil de mes recherches. Les légendes sont en gris quand il s'agit de serres qui n'existent plus.

Serres-aquariums

Sources (entre autres) :
» Gallica et HathiTrust (pour les textes anciens de Loudon etc.)
» bio-scene.org
» Yves-Marie Allain, Une histoire des serres
» Page Wikipedia (en) de la Victoria amazonica
» David Nielsen, Victoria regia's bequest to modern architecture

9 juillet 2017

Le Jardin d'hiver des Champs Elysées

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Sur les Champs Elysées, entre 1847 et 1851, on pouvait venir se retrouver sous l'immense toiture vitrée du Jardin d'hiver.

Champs Elysees_Jardin d hiver 01bis

À cette époque, le coin des Champs Elysées était bien différent de ce qu'on peut voir aujourd'hui. Les terrains étaient encore peu bâtis, et de vastes champs et jardins s'étendaient alentour, jusqu'à la butte Chaillot. Le coin n'était pas toujours très sûr le soir, mais de profondes mutations étaient à venir :

– À partir de 1836, l'Arc de triomphe (commencé en 1806) s'élevait sur la place de l'Etoile.
– Entre 1845 et 1855, il y avait également un vaste hippodrome (il y en a eu jusqu'à 5 dans Paris, d'allures très diverses. Nous reviendrons prochainement sur l'hippodrome de l'Alma et celui de Montmartre). Place privilégiée pour des ascensions aérostatiques, c'est notamment là que le 24 septembre 1852 s'éleva l'aérostat Giffard .
– À partir de 1853, Jacques Hittorff (l'architecte notamment de la garde du nord et du cirque d'hiver), qui avait construit sur les Champs la "Rotonde des panoramas du grand carré des jeux" (1839-1856) et le Cirque d'été (1841-1900) dans le carré Marigny, eut pour tâche de réaménager la place de l'Etoile et les Champs jusqu'à la Concorde.
– En 1855, le Palais de l'industrie et la galerie des machines seront édifiées, non loin de la place de la Concorde, pour l'Exposition universelle de 1855 (la première française). L'ensemble engloba par ailleurs le panorama construit par Hittorff. Ce Palais fut détruit vers 1898 pour laisser place au Grand Palais et au Petit Palais (Exposition universelle de 1900).
– En 1855 également, Gabriel Davioud (le papa du Palais du Trocadéro, construit pour l'Exposition universelle de 1878) construit le Panorama national, également nommé Panorama des Champs Elysées, qui devient en 1893 le Palais de Glace, puis en 1981 le théâtre du Rond-Point .
– Le théâtre Marigny , quant à lui, existe depuis 1855 sous sa première forme (construit par Hittorff), et depuis 1880 sous sa forme actuelle, construit par Charles Garnier (l'architecte de l'Opéra).
– Enfin, le Petit et le Grand Palais ont été élevés à l'emplacement du Palais de l'industrie pour l'Exposition universelle de 1900.

Autant dire qu'en 1847, à part l'Arc de triomphe et les deux rotondes de Hittorff, rien de tout ceci existait.

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Avenue des Champs-Élysées vue du haut de l'Arc de Triomphe, Félix Benoist (1818-1896)

Et en matière d'architecture métallique, nous n'étions pas beaucoup plus avancé. Par exemple, le Crystal Palace (Londres) date de 1851, élaboré, comme on l'a vu dans un article sur l'origine des serres, à partir des recherches sur l'élaboration de serres de taille suffisamment grande pour acceuillir les grands palmiers et autres plantes exotiques importées des tropiques. Et si la rotonde de la halle au blé (Bourse du commerce) date de 1811, et les serres du jardin des plantes de 1836, les constructions métalliques en France n'étaient pas encore monumentales.

Le jardin d'hiver des Champs Elysées marquera les esprits par ses dimensions gigantesques pour l'époque, malgré sa durée de vie très courte. Bâti, grâce à des fonds privés, par l'architecte Meynadier et l'ingénieur Rigolet, l'édifice, situé aux environs du numéro 25 de l'avenue, avait la forme d'une croix longue de 100 mètres, large de 65. Son dôme s'élevait à 18,5 mètres, une prouesse à l'époque !

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Plan, élévation et vue en coupe

L'entrée était payante, mais plus de 40 000 visiteurs s'y promenaient sous sa voûte chaque mois. Ils y achetaiet des fleurs, prenaient le thé, discutaient, lisaient le journal et dansaient ou assistaient à des représentations. Il est dit que c'est dans ce jardin d'hiver qu'Adolphe Sax essaya pour la première fois son instrument à vent, le saxophone.

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Victor Hugo s'y déplaça également et le décrivit comme "une immense cage de fer, à deux nefs en croix, grande comme quatre ou cinq cathédrales, et revêtue d'une vitrine". Il ajouta : "Quand on y entrait, l'oeil se fermait dans l'éblouissement d'un flot de lumière ; à travers cette lumière, on distinguait toutes sortes de fleurs magnifiques et d'arbres étranges, avec les feuillages et les attitudes des tropiques et des Florides, bananiers, palmiers, lataniers, cèdres, larges feuilles et énormes épines, branches bizarres tordues et mêlées comme dans une forêt vierge."

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(Image : Gallica.fr )

Malgré les critiques élogieuses et la bonne fréquentation, la société d'exploitation fit faillite en 1851. le jardin d'hiver ne tarda pas à être démoli pour laisser place, à partir de 1856, à l'hôtel de la Païva (qui fut lui aussi un chantier pharaonique).

Sources :
» Page wiki de la place de l'Etoile , et celle des Champs Elysées
» Livre De l'orangerie au palaise de cristal : une histoire des serres (Yves-Marie Allain, éditions Quae, 2010)

9 juillet 2017

Image du jour : le Grand Palais lors du Salon de l'automobile (1912)

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Salon de l'automobile de 1912 dans la nef du Grand Palais (1912)
© photo Bnf /agence Rol | Paris, France | Rmn - Grand Palais

J'ai trouvé cette photo sur la page "Le Grand Palais ou la Petite Sibérie" (site du Grand Palais), qui renvoie par ailleurs à la page Google Art Project du Grand Palais (partie "Les premières années" , qui présente bien d'autres très jolies photos lors des salons de l'automobile ou aréonautiques...

J'aime notamment bien les vastes luminaires au niveau de la coupole et sur les ailes, que je n'avais jamais remarqués jusqu'à présent. Je n'ai pas l'impression qu'ils datent de la construction, ils auraient donc été ajoutés ultérieurement.

1 juillet 2017

[États-Unis] Édifice du jour : l'ancienne bibliothèque de Cincinnati

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L'ancienne bibliothèque de Cincinnati (Cincinnati Public Library, Ohio, située au 629 Vine St.) a ouvert en 1874. Le hall principal comprenait 5 étages de rayonnages montés sur une gracieuse architecture en fonte, et un atrium central au plafond percé par un puits de lumière, apportant un éclairage supplémentaire aux grandes baies vitrées latérales.

Alcôves, coursives, escaliers en spirale... le métal était partout.

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Conçue par J.W. McLaughlin, l'extérieur, modeste malgré l'entrée surmontée des bustes de William Shakespeare, John Milton et Benjamin Franklin, ne rendait pas hommage à ce gigantesque hall et à ses salles de lectures, qui pouvaient contenir jusqu'à 300 000 ouvrages.

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En 1955, afin de proposer un nouvel espace aux usagers dont le nombre continuait sans cesse de croîte, une nouvelle bibliothèque a été ouverte. L'ancien site, qui souffrait d'un manque de rénovation, a été simplement démoli, dans l'indifférence générale, pour laisser place à un parking...

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La destruction de la bibliothèque en juin 1955...

Sources :
» Le compte Flickr de la Public Library of Cincinnati and Hamilton County
» La page de Messy Nessy qui m'a fait découvrir le site
» La page de Flashbak

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26 juin 2017

Bourse du commerce : le projet dévoilé

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Intérieur de la maquette de la Bourse du commerce : projet de Tadao Ando (Photo Patrick Kovarik / AFP)

On l'avait vu dans cet article sur la Bourse du commerce (ancienne halle au blé) : l'édifice va abriter les collections de la Fondation Pinault, et un vaste chantier de rénovation/adaptation est prévu. C'est Tadao Ando qui s'en charge, et il compte notamment construire en son centre un vaste cylindre de 9 mètres de haut, et je ne sais pas pour vous, mais j'ai un peu l'impression que cela va fortement gêner la vue sur le dôme de 1812, une des plus anciennes structures métalliques en France (et selon l'AFP, le plus vieux dôme métallique au monde), et irrémédiablement modifier le panorama intérieur, créé par Blondel (rénovations de 1889), dans sa verticalité, du sol jusqu'au dôme, qui ne sera plus visible qu'à partir du premier étage... J'attends plus de détails sur les projet pour voir ce que ça va donner...

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Vue extérieure de la maquette de la Bourse du commerce (Photo Patrick Kovarik / AFP)

Sources : AFP via notamment les articles du Parisien et du Point.

12 juin 2017

Mise à jour du panorama des serres (suite)

Serres, comparatif des dimensions au solJ'ai mis à jour l'article Serres : panorama et comparaison des dimensions au sol, en ajoutant enfin les nombreuses et vastes serres des États-Unis. Jusqu'à présent, je m'étais contenté des serres de New-York et de Washington (deux chacune, sachant qu'à Washington, la nouvelle avait remplacé l'ancienne). J'ai donc rajouté toutes celles que j'ai glanées depuis la création de ce comparatif : Baltimore, Buffalo, Canandaigua, Chicago, Colombus, Detroit, Longwood, Pittsburg, Saint Paul, San Francisco, Seattle et Winston-Salem.

La majeure partie des serres américaines sont plus tardives que les européennes. La plus ancienne de mon comparatif est l'ancien Conservatory de Washington, édifié en 1867 et détruite avant 1933 (date de construction de sa remplaçante). L'édifice était déjà assez élaboré, avec un dôme et une grande superficie. Il y a sûrement eu des édifices plus anciens, mais dont je n'ai pas connaissance. Vient ensuite le Conservatory of Flowers (en) , du Golden Gate Park à San Francisco (1878), une serre en bois encore debout aujourd'hui. Elle a été édifiée par l'entreprise Lord & Burnham , qui produisit d'ailleurs un grand nombre des serres majeures aux États-Unis : Buffalo, Canandaigua, New York, Pittsburg, San Francisco, Seattle et Washington. Lord & Burnham était actif depuis 1849, mais c'est James Lick qui leur commanda leur première serre monumentale, prévue pour son propre jardin. Il mourut avant de la voir construite, et le projet a été repris par le Golden Park Conservatory...

Il est fort possible qu'il y ait d'autres serres aux États-Unis que j'ai ratées, et que j'ajouterai prochainement. Entretemps, je compte prochainement m'atteler aux travaux d'August von Voit (Munich), mais aussi à d'autres établissements que j'ai mis de côté, notamment à Anvers, Bâle, mais aussi les anciennes serres de Bordeaux et de Rennes.

Edit du 14/06/2017 : Bon, je me suis finalement penché plus précisément sur certaines autres serres françaises, notamment deux disparues, à Bordeaux (jardin botanique, 1855-1931, ce qui en fait une des plus anciennes serres monumentales de France, de taille tout à fait respectable) et à Rennes (Parc du Thabor, 1862-1944, une serre qui je crois aurait survécu aux années si la Seconde Guerre mondiale n'était pas passée par là...). J'ai également rajouté les serres du parc de Frescatelly à Metz, qui ont été construites pour l'Expo universelle de 1861 (et déplacées ensuite), et deux petites serres d'études, celle du jardin botanique de la Faculté de pharmacie de Paris (1884, mais peut-être plus ou moins fortement retouchée au fil du temps), et celle du jardin universitaire botanique de Talence (1886, mais peut-être elle aussi plus ou moins fortement retouchée).

Par ailleurs, j'ai finalement réduit la présentation de l'article, qui devenait de plus en plus lourd à charger, et placé l'ensemble dans une page dédiée (à laquelle l'article d'origine renvoit).

Edit du 16/06/2017 : Décidément, je n'arrête pas d'en trouver ! J'ai donc ajouté plusieurs serres (Palerme, Liverpool au Stanley Park, Helsinki, Graz, San Diego, Pittsburg, Hluboka). J'ai également ajouté la petite serre de Griante (Lac de Côme, en Italie), dont les photos circulent pas mal sur Internet (notamment Pinterest) et que j'ai eu un mal fou à localiser. Par contre, je ne sais pas grand-chose d'elle (à part que sa rénovation est plutôt récente, et qu'elle était avant laissée à l'abandon). Idem pour la grosse serre de Stanley Park : j'avais récupéré il y a pas mal de temps des photos d'une serre en Angleterre en très mauvais état, mais impossible de la localiser ! Ce n'est que récemment que je me suis rendu compte qu'il s'agissait de ce monument au Stanley Park de Liverpool.

Prochaine étape : je pense rajouter quelques "jardins d'hiver" français imposants, notamment ceux de Nice et de Pau (Palais Beaumont). Je dois aussi clarifier certains bâtiments en Allemagne (Munich), en Suisse (Bâle), en Belgique (Anvers)...

4 juin 2017

Mise à jour du panorama des serres

Serres, comparatif des dimensions au solJ'ai mis à jour l'article Serres : panorama et comparaison des dimensions au sol, en ajoutant notamment 12 nouvelles serres, dont 3 en Inde, qui n'était jusqu'alors pas représentée, et 5 en Allemagne, un pays que j'avais jusqu'à présent peu approfondi (les 5 autres se trouvent au Royaume-Uni, aux États-Unis et au Canada). En particulier, j'ai découvert que l'Allemagne était, tout comme le Royaume-Uni et la France, bien avancé en termes d'architecture métallique au début du 19e siècle. La Großes Gewächshaus du Bergpark Wilhelmshöhe (près de Cassel), par exemple, date de 1823, tout du moins son centre, hybride orangerie-serre un peu comme la serre de Syon Park, le Nash Conservatory de Kew ou encore le Great Conservatory d'Alton Towers, que l'on avait vus dans l'article A l'origine des serres monumentales. Au Pfaueninsel (l'île aux paons, à Berlin), l'ancienne Palmenhaus de Karl Friedrich Schinkel , date de 1831, soit quelques années avant les serres de Rohault de Fleury au Jardin des plantes. Il serait bien que j'étudie plus précisément les avancées allemandes et que je les ajoute à mon infographie de l'article sur l'origine des serres, en les mettant en regard de celles du Royaume-Uni et de la France... (Notamment les travaux d'August von Voit , qui construisit, à Munich, un Palais des glaces en 1854, puis deux serres dans les années 1860, j'y reviendrai ultérieurement...) Il est également fort possible que j'aie oublié bien d'autres serres en Allemagne pour ce comparatif (si vous en connaissez, n'hésitez pas à m'en faire part), et dans le reste de l'Europe...

J'ai cependant encore quelques serres en stock, et surtout il faut que je m'attèle plus sérieusement au cas des États-Unis (beaucoup de "Conservatories" à ajouter), chose que j'avais prévu de faire depuis longtemps déjà, mais qui tarde un peu. Ensuite, il faudra que je revoie la carte générale et que je finalise la frise que j'avais commencée. Mettre toutes les serres présentées dans ce comparatif dans une seule et même infographie n'est vraiment pas chose aisée...

En attendant, je vous invite à y refaire un tour ou à le découvrir si vous ne l'avez jamais consulté. L'article est certes longs à charger, mais ce comparatif est de plus en plus étoffé !

9 mai 2017

[États-Unis] Edifice du jour : Pennsylvania Station (New York)

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Pennsylvania Station, en 1962 (Photo : Cervin Robinson / Library of Congress, Prints & Photographs Division, NY,31-NEYO,78-9)

Cette vaste gare, édifiée en 1910 et démolie en 1963, se situait à New-York (Manhattan). Elle était le terminus de la Pennsylvania Railroad (PRR), concurrente de la New York Central Railroad, qui a, de son côté, édifié le célèbre Grand Central Terminal. C'était à son inauguration la plus grande gare du monde, accueillant notamment des trains électriques arrivant depuis des tunnels passant sous l'Hudson et l'Est River (impossibles jusqu'alors avec des tractions à vapeur).

L'enveloppe externe était en pierre, de style Beaux-Arts, avec de nombreuses sculptures et colonnes. La salle des pas perdus, notamment, était inspirée des termes de Caracalla (Rome). Mais dans le hall principal et au niveau des voies, l'acier et le verre dominait.

Du fait de la raréfaction de l'espace à Manhattan, cet édifice fut détruit et remplacé par des immeubles plus hauts. Cet événement malheureux fut à l’origine d’une prise de conscience new-yorkaise pour la sauvegarde de son patrimoine architectural, qui a notamment permis la préservation de la gare voisine, le Grand Central Terminal.

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Hall principal, vers 1910 (Photo : "Track level, main and exits, concourses, Pennsylvania Station." Detroit Publishing Co. / Shorpy.com)

Plus d'infos :
» Page wiki française
» Page wiki anglaise

25 février 2017

La galerie des machines de 1889

Fiche galerie des machines

1889_galerie des machines16

Depuis que ce site existe, le mot-clé le plus utilisé pour s'y rendre est "galerie des machines", or je n'ai jusqu'à présent jamais fait d'article exclusivement consacré à ce bâtiment emblématique des Expositions universelles de Paris (jusqu'à présent uniquement quelques photos et peintures montrant essentiellement l'ampleur du bâtiment). Voilà de quoi y remédier.

Des galeries des machines, il en a existé un certain nombre avant 1889. Il y en avait déjà une à l'Expo de 1855, la première française. C'était une galerie assez étroite, mais faisant 1,2 km de long, placée sur les bords de la Seine, derrière le Palais de l'industrie. On en parle dans cet article sur l'Expo de 1855, et on la revoit dans la comparaison des palais des Expos.

Le nom "galerie des machines" a été utilisé par la suite pour nommer tout palais ou édifice qui rassemblait les différentes inventions dans les domaines industriel et technique (moteurs, machines à vapeur, etc.). En 1878, ce sont deux vastes bâtiments qui jouxtent le gigantesque Palais du champ de Mars. Mais l'édifice construit pour l'Exposition universelle de 1889 restera dans les mémoires pour ses prouesses architecturales et ses dimensions hors du commun, s'accaparant définitivement cette dénomination.

1889, c'est bien sûr la Tour Eiffel, mais c'est aussi le Palais des Beaux-Arts et celui des Arts libéraux, construits par Jean Camille Formigé (l'architecte des Serres d'Auteuil), et le Palais des industries diverses, par Joseph Bouvard, avec son dôme central aux lumineuses ossatures métalliques peintes en bleu, qu'on a déjà vu dans cet article. Un passage, la galerie de 30 mètres, le relie à un autre dôme, vu dans cet article, qui lui-même flanque un vaste édifice installé sur toute la largeur du Champ-de-Mars, juste en face de l'Ecole militaire : la Galerie des machines.

1889_Etat actuel (oct 1888) des travaux_in L’Exposition de Paris-Librairie Illustrée

Vue générale de l'Exposition universelle de 1889. On distingue de gauche à droite le Palais du Trocadéro à gauche (1878), la Tour Eiffel centrale, les deux palais de Formigé de chaque côté du Champ-de-Mars, puis le Dôme central, diverses galeries latérales, et enfin l'imposante Galerie des machines
(in L'exposition de Paris, Librairie illustrée)

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Plan de l'Exposition universelle de 1889. La Galerie des machines est ici tout à gauche. La majorité du Champ-de-Mars est recouvert des palais et pavillons de l'exposition
(Document Gallica.bnf.fr)

La galerie des machines est un exploit architectural aux proportions inégalées à l'époque. Il s'agit d'un immense hall sans appui intérieur, constitué de 20 fermes triangulées en acier, articulées aux pieds et au faîtage, une technique habituellement utilisée pour les grands ponts. Du fait de ces pivots à leurs pieds, les arches sont plus fines à la base qu'à leur sommet, ce qui donne toute l'originalité à l'édifice et à son architecture. Certains trouvèrent à l'époque l'ensemble peu élégant et donnant une étrange impression de fragilité et d'instabilité. D'autres saluèrent la légèreté de l'édifice et l'immensité de son espace intérieur. Vide, la galerie des machines semble léviter au-dessus du sol, tant ses pieds sont discrets.

1889_Galerie des machines vide

L'espace intérieur, vide, de la Galerie des machines. La hauteur de la voûte comparée aux minuscules formes humaines au centre renforce l'aspect gigantesque de l'édifice
(photo Chevojon, 1889)

1889_Galerie des machines_construction plan

Plan de la Galerie des machines et détail de l'installation des pieds articulés des fermes

1889_Galerie des machines_construction plan 2

Installation des demi-fermes (on distingue sur ces plans l'articulation du faîtage reliant chaque moitié des fermes)

1889_Galerie des machines_elevation

Détail et dimensions des fermes

1889_entree-galerie-des-machines

Plan en élévation de la façade

Ainsi, avec une portée record de 115 m, pour une hauteur de 48,3 m (45 sous clef), l'édifice possédait les plus grandes voûtes au monde. Jusqu'alors, le record était détenu par la Gare Saint-Pancras de Londres, datant de 1868 et avec des fermes ayant une portée de 73 m pour une hauteur de 25 m. Les dimensions totales de l'édifice étaient de 115 × 420 m, soit une superficie de 8 hectares. Les surfaces vitrées quant à elles s'étendaient sur 34 700 m² (pour comparaison, le Grand Palais en a 14 900 m²). Son poids total était de près de 7 800 tonnes (la Tour Eiffel, elle, ne pesant "que" 7 300 t, le Grand Palais ayant quant à lui plus de 9000 t d'acier). Son coût final s'est élevé à près de 7,5 millions de francs (un peu moins que la Tour Eiffel, qui a coûté près de 8 millions).

1889_Galerie des machines_D’après photo M

Façade de la Galerie (gravure d'après la photo de H.-C. Godefroy)

Si la Galerie a été conçue par l'architecte Ferdinand Dutert , c'est l'ingénieur Victor Contamin qui était responsable de la conception technique de la galerie, notamment des calculs assurant l'intégrité structurelle des immenses arches. Les critiques ont longtemps salué l'aspect ingénierie – et le travail de Contamin – de l'édifice, même si ultérieurement, on a reconnu à Dutert l'exploit d'avoir pu combiner habilement esthétisme et ingénierie.

1889_Le_montage_des_fermes_de_la_Galerie_des_machines

Le montage des fermes de la Galerie des machines en 1888
(gravure L. Hugel, in Charles-Lucien Huard, Livre d'or de l'Exposition. L. Boulanger, 1889)

L'Histoire a tendance à ne retenir de l'Expo de 1889 que la Tour Eiffel, mais la Galerie des machines aura su émerveiller les millions de visiteurs qui ont arpenté les allées sous sa haute voûte. Diverses attractions étaient d'ailleurs prévues pour admirer tant les inventions des exposants que la structure générale de l'édifice.

1889_Galerie des machines_interieur

Un belvédère avec ascenseur, pour admirer d'en haut la galerie dans toute sa longueur

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Un des ponts roulants qui permettaient de passer d'un côté à l'autre de l'édifice, au niveau des balcons intérieurs (le "promenoir des machines") qui flanquaient les côtés longs de l'édifice à 8 m de hauteur
(in Charles-Lucien Huard, Livre d'or de l'Exposition. L. Boulanger, 1889)

La Galerie des machines, après avoir servi pour l'Exposition universelle de 1900 – une immense salle de spectacle y fut installée au centre, pouvant accueillir 15000 personnes –, fut réutilisée par la suite comme vélodrome, avant que sa démolition ne soit finalement actée, en 1909-1910.

1900_salle des fêtes02

La salle des fêtes, au centre de la Galerie des machines, lors de l'Exposition universelle de 1900. Dans les deux côtés restants de la galerie fut installée, étonnament, la section Agriculture et aliments. Divers petits pavillons à l'architecture hétéroclite et rurale, illustrant la diversité des régions françaises, se dressaient sous l'immense voûte...

1910_Destruction galerie des machines

La destruction de la Galerie en 1910...

Plus d'infos (voir la page Références) :
» Paris et ses expositions universelles, collectif, Éditions du Patrimoine (catalogue de l'expo à la Conciergerie 2008-2009).
» Sur les traces des expositions universelles, Sylvain Ageorges, éditions Parigramme, 2006.
» Page Wikipedia française et anglaise

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